Aller au contenu

Page:Georges Damian Mousme d amour 1928.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 43 —

à la fille du mandarin de reprendre le harnois de la guerre à plaisir.

Elle s’y précipita avec une allégresse d’autant plus certaine que les abois de son père cessèrent aussitôt.

Les débuts furent ingrats. J’étais, comme on dit, en matière sportive, « surentraîné » et manquais de fermeté combative. Mais je me convainquis, par une forte suggestion, d’avoir entre les bras une maîtresse, blanche et adorée.

On s’en tira. Ce n’est pas que le malheureux empalé ne réitérât à la fin ses appels, à la providence chinoise, mais ce fut bref.

— Tu mérites tout de même le bouton d’ivoire, certifia le bandit heureux. Il ne te reste plus qu’un circuit à accomplir et je pense que ce sera bientôt fait.

— Tu en parles à l’aise, répliquai-je après avoir bu de nouveau une tasse trop petite de certain liquide violemment pimenté que je reconnus pour une décoction du fruit de l’ajuria vulgaris, lequel est un aphrodisiaque puissant et d’action rapide.

L’autre haussa les épaules :

— Vous voilà toujours les mêmes, vous, Européens. Vous faites des monstres de choses grosses comme des têtes d’épingles. Je savais bien que tu te tirerais très vite de cette affaire-là. Et je ne demandais qu’à sauver Tchi. S’il a le fondement un peu endommagé, il couchera sur le ventre pendant quelque temps, et au lieu de s’asseoir, il méditera autrement. La méditation assise n’est pas si bonne et si fertile en idées