Et ce fut le tour des autres, dont aucun ne voulut manquer d’y aller de sa goualante. On entendit des grivoiseries. Mais on lança aussi d’héroïques couplets sociaux.
Si le gueux a manqué de pain
Qu’il prenne son sabre et sa fronde
Et saute ainsi sur le rupin
Pour le bonheur du pauvre monde.
Ou encore :
Vive le prolétaire !
Sans la révolution
Tout n’est qu’un cautère
Sur un bras de coton.
Et enfin :
Je suis le soldat-laboureur
Et mon épée
Bien trempée
Du monde fera le labeur
Une émotion ardente et religieuse emplissait les âmes durant les chansons. On sentait vraiment passer la poésie, le lyrisme, la grandeur majestueuse de l’art et de la beauté.
Et ce fut sur un vrai délire de joie, dans le tonnerre des applaudissements les plus ardents, que la douce et