Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/112

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La Môme (3).

Ah ! non, ce que je dégote comme ça ! (Enjambant la chaise à droite du canapé.) Eh ! allez donc ! C’est pas mon père !

Tandis que Mongicourt (1) et Petypon (2) ont un même sursaut au geste de la Môme, le général, ravi, éclate de rire.
Le Général.

Ah ! ah ! elle est drôle ! (Singeant le geste de la Môme.) « Eh ! allez donc, c’est pas mon père ! » (Descendant no 3, vers Petypon.) Elle me va tout à fait, ta femme ! un petit gavroche !

Il remonte.
Petypon, grommelant.

Oui, oh ! (Entre ses dents.) Un voyou !

Le Général, regardant sa montre.

Oh ! mais, il est tard ! Je me laisse aller à bavarder, et mon train que je dois prendre dans une heure ! J’ai encore deux courses à faire avant. (À la Môme, qui est adossée à la table.) Alors, c’est bien convenu ? À quatre heures cinq à la gare ?

La Môme.

C’est ça, mon oncle !

Le Général, s’apprêtant à embrasser la Môme, à Petypon.

Ça ne t’est pas désagréable que je l’embrasse ?

Petypon.

Oh ! là là !… Ah ! ben !…

Le Général, à la Môme.

Ah ! votre mari permet !