Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/163

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Tout le monde, levant les bras d’étonnement.

Une cloche !

Le Général[1], après avoir donné la gaine à tenir à Émile. À l’abbé, sur le ton militaire, scandé et vibrant sur lequel il haranguait ses soldats.

Monsieur l’abbé ! permettez-moi à mon tour de vous témoigner ma reconnaissance en vous offrant cette cloche dont je fais hommage à l’église de votre village ! Elle est peut-être un peu culottée ! mais elle a cet avantage d’être un objet historique. (Un peu sur le ton du camelot.) Rapportée de Saint-Marc de Venise, par les soldats du général Bonaparte, elle fut offerte à mon grand-père qui devint général de l’Empire !

Tous, approuvant.

Ah !

Le Général, même jeu.

Maintenant, si elle n’est pas plus grande, c’est que les soldats avaient précisément choisi la plus petite, attendu !… qu’une cloche est un objet plutôt encombrant à trimbaler en secret et surtout en voyage !… J’ai dit !

Corignon.

Bravo ! Bravo !

Mesdames Claux et Hautignol remontent en causant pour redescendre par la suite auprès de la duchesse.
  1. Pour la cloche et sa gaine s’adresser à la maison Bérard, 8, rue de la Michodière, Paris