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Scène première
MONGICOURT, ÉTIENNE, puis PETYPON.
Au lever du rideau, la scène est plongée dans l’obscurité ; les rideaux de la fenêtre ainsi que ceux de la baie sont fermés. Le plus grand désordre règne dans la pièce ; le canapé est renversé, la tête en bas, les pieds en l’air ; renversée de même à côté, la chaise volante, à un des pieds de laquelle est accroché le reste de ce qui fut un chapeau haut de forme. Sur la table-bureau un parapluie ouvert ; par terre le pouf a roulé ; un peu plus loin gît le tapis de table destiné à le recouvrir. La scène est vide, on entend sonner midi ; puis, à la cantonade, venant du vestibule, un bruit de voix se rapprochant à mesure jusqu’au moment où on distingue ce qui suit :
Voix de Mongicourt.
Comment ! Comment ! Qu’est-ce que vous chantez !
Voix d’Étienne.
C’est comme je vous le dis, monsieur le docteur !
Mongicourt, pénétrant en scène et à pleine voix à Étienne qui le suit.
C’est pas possible ! Il dort encore !
Étienne.
Chut ! Plus bas, monsieur !
Mongicourt, répétant sa phrase à voix basse.
Il dort encore !