Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/212

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La Môme.

Où voulais-tu que je le mette ?

Petypon.

Mais, nulle part ! Que diable ! quand tu seras à Paris, tu feras ce que tu voudras ! Mais, au moins, pendant que tu es ici, je t’en supplie, au nom du ciel, observe-toi !

La Môme hausse les épaules.
Le Duc, à part, dans son coin.

Oh ben ! il n’est pas méchant !

Petypon, voyant qu’il perd son temps avec la Môme, allant vers le duc dont l’inquiétude transparaît aussitôt sur la physionomie. — Une fois arrivé à lui.

Je vous en prie, mon cher duc, soyez raisonnable pour elle !… Je vois que vous êtes au courant ; je peux vous parler à cœur ouvert !… Eh ! je comprends très bien, parbleu : vous êtes jeune ; elle est jolie… Mais, quoi ? à Paris, vous aurez bien le temps ! Songez donc à l’effet que ça ferait si le général ou quelqu’un d’autre…

Le Duc, (3) qui s’est peu à peu rasséréné.

Mais comment, monsieur !… mais je comprend très bien !… (À la Môme qui, l’air maussade, est redescendue.) C’est vrai ; il a raison, madame !

La Môme.

Ah ! laissez donc ! Il est d’un collet monté !…

Petypon.

Ah ! par exemple, ça, si je suis collet monté !… J’en appelle au duc.