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La Môme.
Le fait est !…
Corignon, la reprenant par les deux mains.
N’est-elle pas plus morale, l’union libre de deux amants qui s’aiment, que l’union légitime de deux êtres sans amour ?
La Môme, courbant la tête contre la poitrine de Corignon et avec un ton d’humilité comique.
Mon passé est là pour te répondre !
Corignon, avec transport.
Va ! Va ! Nous pouvons encore être heureux ensemble ! Ne réfléchissons pas ! ne discutons pas ! laissons-nous aller à l’élan qui nous pousse l’un vers l’autre ! veux-tu encore être à moi ?
La Môme, lui campant ses deux mains sur les épaules.
Tu veux ?
Corignon.
Oui, je veux ! Oui, je veux !… Et tu me seras fidèle ?
La Môme, se dérobant comiquement.
Ah ! et pis quoi ?
Corignon, lui rattrapant les mains.
Si ! si ! tu me seras fidèle ! partons, veux-tu ? Je t’enlève ! partons !
La Môme.
Eh ben ! soit !
Corignon, radieux, lui lâchant les mains.
Ah !