Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/29

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Petypon, se retournant sur le dos.

Eh ! bien, quoi ? (Il se remet sur son séant et va donner de la tête contre le dossier du canapé.) Oh !… mon ciel de lit qui est tombé !

Il se réétend sur le dos.
Mongicourt, riant, ainsi qu’Étienne.

Son ciel de lit ! Ah ! ah ! ah !

Il relève presque entièrement le canapé en attirant le dossier à lui de façon à découvrir Petypon.
Petypon, sur le dos, regardant Mongicourt debout à ses pieds.

Qu’est-ce que tu fais sur mon lit, toi ?

Mongicourt, gouailleur.

C’est ça que tu appelles ton lit, tu es sous le canapé.

Petypon, sur le dos.

Quoi ! je suis sous le canapé ! Qu’est-ce que ça veut dire : « Je suis sous le canapé » ? Où ça, le canapé ?

Mongicourt, il fait redescendre le dossier du canapé de façon à recouvrir complètement Petypon.

Tiens, si tu ne le crois pas !

Petypon, rageur, se débattant sous le canapé.

Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie ? Qui est-ce qui m’a mis ce canapé sur moi ?

Mongicourt, relevant à moitié le canapé.

Tu ferais mieux de demander qui t’a mis dessous.

Petypon.

Allons, retire-moi ça ! (On relève complètement le canapé,