Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/298

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Étienne.

Ah ! pour ça non, monsieur.

Le Duc.

Non ?

Étienne.

Madame m’a dit qu’elle n’y était pour personne.

Le Duc, avec un sourire de fatuité.

Eh ! ben !… vous voyez bien qu’elle m’attend !

Étienne, étonné.

Ah ?

Le Duc, se levant et lui mettant dans la main une pièce de cinq francs.

Tenez !

Il passe 2.
Étienne, regardant la pièce qu’on vient de lui donner.

Oh ! merci, monsieur ! (À part.) Oh ! ces grands seigneurs ! comme ils savent donner de la valeur à leurs moindres gestes ! (Haut, en avançant la chaise qui est près du canapé.) Je dirai que c’est urgent !

Il prend les deux colis et sort de gauche.
Le Duc.

C’est ça ! (Arpentant un instant la scène, puis s’arrêtant en posant la main sur son cœur, comme pour en comprimer les battements.) Je suis très ému ! (Posant son bouquet et son chapeau sur la table et tirant de la poche à mouchoir de son veston une petite glace de poche, se mirant avec complaisance.) Pas mal ! En physique ! (Se regardant de plus près.) Aïe ! j’ai un bouton sur le nez ! c’est embêtant, moi qui n’en ai jamais ! Il faut que précisément aujourd’hui…! C’est