Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/317

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Petypon, allant et venant.

C’est vrai ça ! Je me donne un mal énorme pour sortir de ce pétrin ! Dieu merci, jusqu’ici, il n’y a pas eu d’éclat !…

Mongicourt, se frottant la joue, encore sous le coup de la gifle qu’il a reçue.

Ah ! Tu trouves qu’il n’y a pas eu d’éclat ?

Petypon.

Enfin, il n’y a pas eu d’éclat… qui me touche !… Toi, tu es en dehors !… Ma femme ne se doute de rien ; le général est toujours confit dans son erreur ; actuellement j’ai pris mes dispositions pour que rien ne vienne modifier la situation : j’ai écrit ce matin au général que je pardonnais à ma femme et que pour sceller la réconciliation je partais ce soir avec elle en Italie.

Mongicourt.

Toi !

Petypon, avec des petits yeux malicieux.

Dans une heure je recevrai de Rome une dépêche du docteur Troudinelli ainsi conçue : « Êtes prié venir en consultation auprès du Saint-Père qui réclame vos lumières… Troudinelli ! »

Scander ce nom ainsi : « Trou » — un temps, — puis d’une traite « dinelli ».
Mongicourt, le regardant, ahuri.

Comment le sais-tu ?

Petypon, d’un ton malicieusement détaché.

C’est moi qui l’ai rédigée.