Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/319

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Mongicourt, avec amertume.

Un peu !

Petypon, se montant.

Ah ! mais, aussi, tu es étonnant à la fin !

Mongicourt, interloqué.

Hein ?

Petypon.

La France est assez grande, cependant ! Il faut que tu ailles juste là-bas, dans un petit pays perdu ! à La Membrole ! qui est-ce qui connaît La Membrole ? au moment où il y a une gifle dans l’air ! Tu l’as cueillie… Il y a des gens qui ont la figure malheureuse ! Tu n’avais qu’à ne pas venir !

Mongicourt.

Ah ! ben ! non, tu sais !…

Petypon.

En tout cas, ce n’est pas une raison pour trahir un ami ! (Avec mépris.) Tout ça pour éviter de recevoir quoi ? Un petit coup d’épée.

Mongicourt, vivement, en se levant.

Pourquoi ce serait-il moi qui le recevrais ?

Petypon, du tac au tac.

Quoi ? c’est ce qui te fait reculer ! Car si tu étais sûr de le donner, ça te serait bien égal d’aller sur le terrain !

Mongicourt.

Moi !

Petypon.

Évidemment, parce qu’alors ce ne serait plus un