Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/87

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La Môme, avec des courbettes comiques jusqu’à toucher les genoux avec sa tête.

Ah ! général !… Général !

Le Général, lui rendant en courbettes la monnaie de sa pièce.

J’dis comme je pense !… J’dis comme je pense !

La Môme, même jeu.

Ah ! général ! (À part.) Il est très galant, le militaire !

Le Général.

Mais, vous n’êtes pas malade, que vous êtes encore couchée ?

La Môme.

Du tout, du tout !… J’ai fait la grasse matinée ; et j’attendais pour me lever qu’on m’apportât (t) un vêtement.

Le Général, jovial.

Aha ! « tatte un vêtement », oui ! oui ! « tatte un vêtement !… » (Tout en allant s’asseoir sur la chaise qui est à la tête du lit.) Et, maintenant, vous savez ce qui m’amène ? Vous avez reçu ma lettre ?

La Môme (1).

Non !…

Le Général (2).

Vous ne l’avez pas reçue ?… Qu’est-ce qu’elle fiche donc, la poste ?… Enfin, vous la recevrez ! Elle sera inutile, puisque j’aurai plus vite fait de vous dire la chose tout de suite. Vous connaissez ma nièce Clémentine ?

La Môme, assise sur le lit.

Non.