Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

113
pensées

bien difficile pour ne pas dire impossible, de rencontrer des amours entièrement détachées de sensualisme.


L’amour que l’on a pour une jeune fille, diminue invariablement en raison des concessions qu’elle fait aux plaisirs.


Les poètes enveloppent le premier baiser de beaucoup de poésie ! jeunes filles ! prenez garde ! c’est le baiser fatal, parce qu’il est rarement le dernier. Ceux qui le suivent sont toujours plus dangereux, et le dégoût n’est jamais bien loin de la satisfaction. Après le dégoût, c’est le mépris, et souvent la haine a le dernier mot.