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Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/160

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fantaisies littéraires

voulu conduire son peuple au triomphe d’une sainte cause.

Sa tête a été mise à prix.

Il a été hors la loi.

Cela ne l’a pas empêché de braver cent fois les balles de la canaille.

La fatalité des derniers événements a tourné contre lui.

Il traîne aujourd’hui une existence meurtrie par les ronces de l’exil.

Sur le chemin de ses amertumes, il lui arrive parfois de cueillir une fleur qu’y sème la sympathie ; mais l’arôme qui s’en dégage n’a pas assez d’enivrements pour lui faire oublier les parfums de sa patrie…

L’infortune a blanchi sa tête. L’illustre proscrit erre comme une ombre au