Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

26
fantaisies littéraires

blement, sur les bords solitaires d’une mer sans limites.

L’onde était calme. Pas un souffle n’en effleurait la surface.

Quelques grands hêtres profilaient çà et là des ombres silencieuses qui semblaient demander à l’abîme les secrets de sa profondeur.

Un oiseau de passage dont l’aile glissait rapide, semait en fuyant, comme un souvenir de lui-même, sur le cristal de cette glace immense.

Un beau grand soleil, au fond du firmament bleu, sans nuages… Voilà tout…

Une nacelle avait émergé soudain de toute cette poésie. J’essayais d’en préciser les formes, lorsqu’une musique suave, divine, belle comme je n’en avais ja-