Après les expansions de leur joie en se retrouvant tous saufs, les deux amis se confièrent les péripéties des heures de leur séparation. Le Penven ignorait l’accident de la « frégate » et espérait les aviateurs entrés dans Cao-Bang. Il connut ensuite les détails de la rencontre avec l’Allemand.
« Jusqu’ici il a tenu parole, déclara-t-il. J’ai vu sa bande redescendre vers le bas Kou-Youn. »
L’avarie subie par l’aéroplane lui fut d’un souci plus obsédant.
« Nous ne pouvons guère espérer traverser les lignes françaises tant que tu ne nous auras pas précédés pour nous les ouvrir. Nous serions pris entre deux feux. Il est donc indispensable de nous ingénier pour nous procurer l’essence nécessaire à ton nouveau vol. Avec Laï-Tou et l’un de ses fils, tu vas rester à réparer ton réser-