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fond, derrière le comptoir, on voyait parfois une dame.
Un mystère l’enveloppait, qui la grandissait délicieusement à mes yeux de petite fille. Pourquoi parlait-on de cette femme à voix basse ? Pourquoi ne la désignait-on point par le nom que j’épelais en grosses lettres d’or sur la porte du pharmacien ? Dans les ténèbres où tâtonne l’enfance le mystère est tout puissant ; c’est le premier rayon de clarté qui nous guide jusqu’au réel.
Quelquefois, après la messe, nous entrions chez le pharmacien et, secrète-