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Page:Georgette Leblanc - Un pélerinage au pays de Madame Bovary.djvu/70

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J’ai remarqué souvent la paix, l’ordre touchant qu’une bonne santé accorde aux vieilles gens, mais je n’avais jamais vu la vieillesse subitement baignée d’un jeune et frais bonheur ; je n’avais jamais crû que le goût de la joie pouvait demeurer ainsi et ranimer à ce point un visage déjà proche de la mort.

Émue, troublée, tremblante, Félicité laisse échapper des exclamations heureuses… Sa maîtresse était si belle ! si bonne ! si douce ! Elles n’avaient point de secrets l’une pour l’autre ; élevées ensemble à la ferme du père, elles partageaient les mêmes plaisirs.