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Page:Georgette Leblanc - Un pélerinage au pays de Madame Bovary.djvu/76

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de son cœur plein d’amour le temps se déchire comme un mauvais nuage, et nous remontons ensemble le cours d’une jeunesse ensoleillée ; tout au bout de ses souvenirs, elle semble écouter, et très bas, elle murmure cette phrase charmante :

« Elle avait une voix si douce, qu’on aurait voulu ramasser tous les mots qu’elle disait ».

Félicité reste un moment silencieuse, elle continue toute seule sa promenade dans le passé, elle sourit, secoue la tête, et puis se met à parler au milieu de sa