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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/104

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la soif — les daurades
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Je connaissais la curiosité des daurades et savais que pour en attraper je devais attirer leur attention. Mais bientôt elles furent accoutumées à voir mes pieds le long du bord. J’eus à trouver quelque chose de nouveau et découvris qu’une assiette blanche tournoyant dans l’eau excitait leur curiosité. Je pris alors plus de poisson que je n’en pouvais manger.

Les couleurs de ces animaux, comme ils gisaient mourants sur le pont du Firecrest, étaient étonnantes. Leurs corps bleu électrique, avec de longues queues d’or, passaient par toutes les nuances de l’arc-en-ciel, pour se fixer finalement au vert avec des points dorés. C’était une des nombreuses merveilles de la mer que je connaissais par mes livres, mais que je n’avais jamais vue auparavant.