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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/165

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froid et je compris que j’étais sorti du courant du Gulf-Stream.

Les avaries à mes voiles se succédaient toujours. Le 25 août, comme je réparais le laçage de la voilure de cape, un vicieux coup de vent la déchira et je dus l’amener et la rentrer dans la cabine pour la réparer.

Naturellement, à la mer, un orage n’est pas un incident de très grande importance, pourvu qu’il ne vous attrape pas quand vous avez trop de toile ; vous devez en hâte abaisser votre voile, ou, suivant la vieille expression des marins : saluer le grain.

À midi, j’avais réparé la voile de cape et déterminé ma position, par le sextant et le chronomètre, comme étant 62° de longitude ouest et 38° de latitude nord.

Cela prouvait que j’avais perdu du