Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/193

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main et les lettres et télégrammes commencèrent à me parvenir de toutes les parties du monde en si grand nombre que plusieurs secrétaires m’auraient été nécessaires pour répondre.

Nombreuses étaient les lettres d’amis, amis sincères réellement joyeux de ma réussite, amis envieux qui auraient mieux fait de ne pas m’écrire. Plus nombreuses encore étaient les lettres d’inconnus, qui savaient que j’allais repartir et me proposaient de m’accompagner dans un prochain voyage, lettres d’excentriques cherchant la publicité, lettres de jeunes gens et d’hommes mûrs attirés par le mirage de l’aventure.

Très originale cette Californienne de vingt-deux ans qui m’écrit :

« Je suis apte à faire tout ce qui sort de l’ordinaire. Au récit de votre traversée, j’ai senti que je devais faire