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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/197

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en mer, il me dit qu’il est inadmissible que les îles de la Manche, si proches de la côte française, ne nous appartiennent pas. Il me suggère d’écrire au roi d’Angleterre en lui demandant de restituer ces îles à la France, et m’affirme qu’après mon bel exploit Georges V ne pourrait refuser ma demande. Il me propose aussi une de ses inventions pour augmenter la course et la vélocité des navires, invention qui lui aurait été volée par le consul de France.

Je reçois aussi de nombreux poèmes sur ma traversée, où l’intention est en général très supérieure à l’exécution.

Invraisemblable la lettre qui m’arrive de Genève et dont je dois citer quelques extraits :

« Je suis d’un âge mûr, mais très robuste. J’ai quarante-huit ans, j’ai forte instruction. Je suis minéralogiste,