Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/201

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Un ancien commandant de la marine impériale russe me demande de le prendre à mon bord comme simple matelot.

D’une concision émouvante est la lettre de ce volontaire qui m’écrit : « Je suis un vieux loup de mer, natif de Norvège, âgé de cinquante ans, actif comme un jeune garçon. Je peux faire bien deux choses : mener un bateau à voile et faire la cuisine. Pouvez-vous m’employer ? »

Un volontaire que je n’aurais jamais pu accepter est l’ancien marin qui se croit qualifié pour me joindre, car il est un grand malheureux, désespéré de la vie et cela par sa faute. Il désire m’accompagner dans une croisière dangereuse, espérant y rester.

Certes il avait pleine conscience de sa valeur le mécanicien de vingt ans qui m’écrivit :