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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/206

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de rien ; je vous obéirai toujours. Revenus plus tard en France nous pourrions enseigner aux Français à aimer la mer. Si vous le voulez, je suis vôtre corps et âme pour une grande œuvre. »

Un Anglais de vingt-cinq ans, vendeur dans une grande firme d’automobiles, voulait lâcher sa situation pour m’accompagner. Il aurait été, j’en suis sûr, un auxiliaire précieux :

« Quoique j’aie une belle situation, je gâche ma vie quand la mer et l’aventure m’appellent de plus en plus fort chaque jour. Pendant la guerre, j’ai servi dans la marine croisant sur des bateaux à peine plus gros que le vôtre le long de la côte nord de l’Écosse. J’ai soif d’aventures et de voir les îles où vous allez justement. Pouvez-vous m’emmener aux conditions que vous voudrez. Je suis préparé à tout