Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
traversée de la méditerranée
33

« Seize heures quarante, fort coup de mistral m’oblige d’amener ma grand’voile. En quelques minutes, une véritable tempête souffle, et la mer est démontée. Mets à la cape et dors jusqu’à 7 heures le lendemain matin. Effroyablement secoué toute la nuit, vagues déferlent à bord tous les quarts d’heure.

« 29 avril. — Mer démontée ; tempête nord-est halant ouest vers le soir ; très fatigué ; essaie dans l’après-midi de reprendre ma route, mais dans une mer aussi heurtée, je ne fais qu’un chemin très faible contre le vent. Drisse de foc casse et le foc tombe à la mer. Après quelques acrobaties sur le beaupré, j’arrive à le ramener à bord.

« 30 avril. — Fin de la tempête. »

Le baromètre remonte et pendant les vingt jours qui suivront, la brise sera très faible.