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l’atlantique
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midi, une observation me donna ma position comme 50 milles ouest de Gibraltar.

À 14 heures, ce jour, le cap Spartel, promontoire avancé de la côte africaine, disparut derrière l’horizon. J’étais maintenant seul entre le ciel et l’eau.

J’eus bientôt la satisfaction de rencontrer les vents alizés, qui furent une légère brise d’est le premier jour, et soufflèrent ensuite très frais du nord-est. Depuis le départ, j’attendais avec impatience l’apparition des premiers poissons volants. Aussi, je fus joyeux quand, le 10 juin, un petit poisson éblouissant de lumière sortit de l’eau et vola une centaine de mètres en avant de mon bateau avant de disparaître.

Vent arrière et portant toute sa voilure, mon bateau ne pouvait rester