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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/61

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seul a travers l’atlantique

Quand venait la nuit, j’étais mort de fatigue. Je réduisais la surface de voilure de la grand’voile, mettant mon navire à la cape, attachant la barre. Je préparais mon deuxième repas de la journée, qui consistait habituellement en bœuf salé et en pommes de terre bouillies dans l’eau de mer, dont elles prenaient une délicieuse saveur. L’air marin me donnait un appétit féroce et naturellement, je ne pouvais me plaindre de mon cuisinier.

Enfin, je tombais épuisé dans ma couchette et dormais durement bercé par les vagues.

Quelques extraits de mon journal donneront une bonne idée de ma vie à bord dans ces premiers jours de vents alizés.

« Lundi 11 juin. — Vent très frais nord-est, nuageux, forte mer. Douze