sait avec sérénité. Enfin, elle mourut le 27 juin 1831, âgée de 55 ans[1].
En cette relation d’une vie dignement employée, il est regrettable que les détails biographiques soient aussi rares ; mais si, travailleuse discrète, Sophie Germain n’a pas fatigué ses contemporains du souci bruyant de sa personnalité, cela même n’est-il pas un titre de plus à notre estime ? Toutefois, lorsque le temps, lui aussi, a fait son œuvre et choisi les noms qui ne doivent pas périr, une légitime curiosité s’attache à la mémoire de ses élus ; c’est alors qu’on regrette que la modestie soit l’un des attributs de la vraie grandeur. Heureusement, il nous reste un portrait moral de Sophie Germain ; je l’emprunte à Libri qui avait eu la fortune d’être reçu dans son intimité :
- ↑ Tous les dictionnaires biographiques, copiant Libri, indiquent le 17 juin comme la date du décès de Sophie Germain. C’est une erreur. Sophie Germain est morte le 27 juin, à une heure du matin, rue de Savoie, no 13 ; la maison, qui existe encore, a conservé son caractère primitif ; une plaque commémorative a été posée sur cette maison par les soins de la Commission des inscriptions parisiennes de la Ville de Paris. L’acte de décès, signé de MM. Arnaud-Jacques Lherbette, neveu de la défunte, Marc-Pierre Gaigne, ami, et Démonts, adjoint au maire du onzième arrondissement, la qualifie de rentière.