Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que ces derniers, dépouillés de leurs réalités individuelles, étaient revêtus de celle qui convenait uniquement à la vérité dominante dont on avait fait choix.

Au lieu de chercher des analogies, on voulait trouver des identités ; parce qu’en effet des identités seraient plus simples et, par conséquent, plus satisfaisantes que des analogies. Le type du vrai, l’unité de l’être, l’ordre, les proportions des parties, dont la nécessité s’est toujours fait sentir, on croyait pouvoir les réaliser arbitrairement, au gré d’une imagination capricieuse.

On devait s’égarer ; et pourtant les erreurs de l’esprit humain, qui sembleraient inépuisables, se sont toutes rapprochées de certaines vérités, et n’ont pas été aussi nombreuses que le vice des procédés pourrait le faire présumer. C’est que le sentiment du vrai n’a jamais abandonné les auteurs de tous ces systèmes. Cet heureux sentiment n’a pas suffi pour les préserver des suppositions arbitraires et forcées, mais il a retenu leur imagination dans de certaines limites.

À l’esprit de système succèdent aujourd’hui les recherches méthodiques. La généralité des