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Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/158

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Considérons maintenant les effets de l’impulsion.

Si la direction du mouvement communiqué à un système de corps passe par le centre de gravité de ce système, il sera mû comme si tous les points qui le composent étaient réunis en un seul, et la force tout entière sera employée à produire l’effet qu’on en attendait. — De même aussi, lorsque l’action du gouvernement est dirigée dans le sens de l’opinion, la société semble se mouvoir comme un seul individu qui agirait conformément à ses intérêts, et toutes les forces de l’État concourent à la prospérité générale.

S’il arrivait que la direction du mouvement fut différente, la force motrice serait décomposée en deux portions. L’une, celle dont la direction passerait par le centre de gravité du système, agirait comme si elle était seule pour faire avancer le système dans la route où l’on aurait voulu le pousser ; tandis que l’autre, totalement perdue par rapport à ce but, n’aurait d’autre effet que de faire tourner le système autour de son centre de gravité. Enfin, si l’impulsion avait été assez maladroite pour que la première portion de la force motrice fut nulle, le système n’aurait aucun mou-