taines personnes se laissent entraîner par l’amour des idées exactes dont le besoin est senti plus qu’à aucune autre époque ; quand ces personnes consentent à dévorer la sécheresse attachée aux études élémentaires, elles mériteraient de rencontrer dans les auteurs qui leur servent de guides, cette conscience du vrai sans laquelle il est impossible d’atteindre à aucun résultat important.
Les nations éprouvent aujourd’hui le sort des individus qui se livrent pour la première fois aux travaux sérieux. Encore incapables de juger les ouvrages qui en traitent, elles s’indemnisent de la peine qu’elles prennent à les étudier par une confiance aveugle dans les doctrines qu’ils renferment, et le dédain des formes autrefois adoptées par les auteurs qui leur promettaient une instruction moins solide.
Le pédantisme était jadis le défaut ordinaire des personnes adonnées à l’étude. Maintenant la plus obscure médiocrité, reléguée dans les provinces éloignées du centre des mouvements progressifs de la science, offre seule quelques traces de cet ancien défaut. Mais, en revanche, ce sont