Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/210

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sont nécessaires pour la solution du problème.

On voit les sciences, semblables à tous les êtres physiques, tomber de l’âge de la maturité et de la force, périr par la caducité et renaître pour une nouvelle carrière, en repassant par l’enfance.

Heureuse la nation qui joint la constance à la sagesse ! Elle vit paisible et tranquille sans s’ennuyer de son bonheur. Bien différentes de ces nations inquiètes qui, sans cesse tourmentées de leur activité, cherchant et détruisant successivement l’équilibre, oscillent autour du bonheur, et n’atteignent le terme du repos que pour le passer. Mais comme tout est compensé par la nature, cette inquiétude produit le mouvement des pensées ; c’est au sein du trouble, des querelles et des divisions ; c’est sur le théâtre de l’ambition que le génie s’est montré à la terre. Les rôles sont partagés entre les peuples, et les fonctions sont également augustes. Les uns,