Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/219

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C’est la force qui succède à l’inertie, c’est une sorte de vie au lieu d’un état de mort. La force s’épuise, la vie cesse et le corps redevient inanimé.

Le télescope doit être considéré comme un véritable microscope. Le premier verre, l’objectif, nous soumet une image de l’objet éloigné et vous y portez la loupe qui a le pouvoir de l’amplifier. Vous considérez donc Jupiter qui est à cent cinquante millions de lieues de vous, qui est mille fois plus gros que notre terre, de la même manière que vous observez le ciron qui échappe à la vue par sa petitesse comme le vaste globe par sa distance. L’homme les soumet également à son pouvoir, ils sont tous deux vus au microscope. S’il osa se faire le centre des choses, la nature le justicie ; elle l’a placé comme un milieu entre la petitesse et la grandeur, elle le suspend entre deux infinis dont il est enveloppé.