Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/222

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le penchant qui porte l’homme vers l’homme et conserve l’espèce humaine, rapprochait, conservait également les parties dont l’union constitue l’univers.

C’est là (dans les académies) que l’esprit humain réside : il y est vivant dans un nombre d’hommes réunis ; il y parle, il y rend ses oracles par leur organe. Et, sous cette forme humaine, animé des passions de l’utilité et de la gloire, il est unique comme l’individu et durable comme l’espèce.

L’observation est placée entre les vues de l’esprit qui en ont montré l’utilité, et cette utilité même qu’il faut avoir l’art d’en faire éclore. Mais cette prévision de l’esprit, le pressentiment des phénomènes à voir est étonnamment difficile ; c’est un don très rare, c’est le génie lui-même. Il faut joindre à une vaste mémoire, où tous les faits connus soient déposés, une intelligence pro-