Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/245

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le passé et l’avenir, puisque le présent n’est que la limite des deux autres.

L’idée d’une science est déjà un pas ; le souvenir d’une chose qui a été faite enseigne qu’elle est possible, et le courage multiplie les efforts, lorsqu’il y a l’espérance du succès.

Cette activité nous arrache au présent pour nous jeter dans l’avenir ; sans elle, l’homme ne connaît que la nature qui l’environne, ou même celle qui le touche immédiatement. Il demeure à la place que sa naissance lui a marquée et le reste de l’univers est nul pour lui.

En Asie, rien n’a été fait que par la constance des travaux. C’est le genre humain agissant en masse, ou à la fois, ou successivement. En Europe, le génie a succédé à la patience pour com-