miration qu’elle inspirait à quelques hommes supérieurs, et, dans un poème destiné à célébrer le jour de la naissance de l’astronome Lalande, rendait hommage à ses talents. Mlle Germain se fâcha, et, même après que les vers grecs eurent été brûlés par leur auteur, tint rigueur à l’indiscret de telle sorte qu’il eut quelque peine à rentrer en grâce. Telle était la modestie de cette femme remarquable. Il est vrai que Villoison, quoique ayant dû donner « sa parole d’honneur » de ne plus parler d’elle dans aucun écrit et de tenir sa muse « muette et enchaînée[1] », recommença quelque temps après, en latin cette fois. Comme Horace glorifiant son ami Lollius,
Non ego te meis
Chartis inornatum silebo
Totve tuos patiar labores
Impune, Lolli, carpere lividas
Obliviones[2],
le versificateur ne voulait pas que les labeurs de
la jeune savante devinssent la proie de l’envieux
oubli. Mais notons la différence. Tandis que Lol-