Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/295

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fondée par Lalande et qui vient de lui être décernée, M. Gauss désire avoir une pendule ; voici les termes de sa lettre :

« Au lieu d’accepter le reste, savoir 380 fr. en argent, j’aimerais mieux avoir une belle montre à pendule. Je n’en fixe pas le prix : qu’il soit de 60 ou de 300 fr., cela m’est indifférent pourvu que la montre soit assez élégante pour être offerte en cadeau à mon épouse, et pour pouvoir servir de décoration à sa chambre ; peut-être Mademoiselle Sophie Germain, à laquelle je vous prie de faire mille compliments de ma part, aurait la bonté de se charger du choix ».

Il me paraît que c’est une pendule et non une montre que désire M. Gauss. Il a traduit par montre à pendule, l’expression allemande Pendeluhr. Il s’agit donc de lui choisir une Pendule du prix de 60 à 300 fr. ; mais il veut qu’elle soit élégante et je craindrais de ne pas deviner bien juste le goût de Madame Gauss. Veuillez donc, Mademoiselle, m’informer si je puis me flatter d’être aidé de vos conseils et me faire parvenir vos ordres.

J’espère avoir plus de liberté dans quelques jours, et j’en profiterai pour aller apprendre le résultat de vos idées ou de vos soins, et je m’oc-