Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/44

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mouvement vibratoire selon les trois dimensions reste encore ignorée, les efforts de Sophie Germain n’en ont pas moins marqué un progrès qui mérite attention et reconnaissance.

La nature de cette Étude ne me permet pas d’insister, quoique la question mérite un sérieux examen, sur les connexions de l’acoustique et des sciences hiérarchiquement supérieures. On trouvera dans les Éléments de Physiologie de l’éminent professeur Ch. Robin, outre un exposé complet de ce qui concerne la transmission du son au point de vue physiologique, le tableau des observations et des expériences faites à cet égard par Müller, Wollaston, Colladon, entre autres, et un historique des théories de la voix, depuis celle d’Aristote et de Galien, jusqu’à celle de Liscovius[1].

Sophie Germain avait donc vaillamment conquis sa place parmi les savants. Mais elle n’était pas de ces âmes faibles qu’un premier succès annihile. Laborieuse plus que jamais, on la voit alors assister aux séances de l’Académie des sciences[2],

  1. Éléments de Physiologie, t. II, pag. 537, 544, 589, 601, 603, par Ch. Robin, chez Baillière.
  2. Voir, dans la Correspondance, la lettre de Fourier, secrétaire perpétuel de l’Académie, informant Sophie Germain que l’une des places du centre de la salle lui sera toujours réservée.