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il passait sous l’arche principale, facile à reconnaître par sa largeur plus grande que celle des autres, et qui est à quinze mètres du thalweg. On reconnaît les traces de cinq arches (peut-être y en avait-il six). Voici ce que l’on aperçoit encore : la culée d’aval ; les restes de la première pile à la suite de cette culée ; la deuxième pile, entière, surmontée de la cuvette, mais découronnée de sa voûte ; les troisième et cinquième piles avec l’arche qui les réunit, et le canal qui les surmonte encore recouvert de sa voûte (fig. 28).

Fig. 28. — Pont sur le Mornantet, en aval de Mornant.

De Mornant à Soucieu. — Au lieu de redescendre sur la rive gauche de la vallée du Mornantet, le canal, peu après le passage de ce ruisseau, s’engage en souterrain sous le village de Mornant, à une assez faible profondeur, Mornant se trouvant sur une dépression de la ligne de faîte qui sépare les vallées du Mornantet et du Jonan. On s’est donc déterminé d’autant plus facilement à faire ce tunnel que la construction pouvait en être rendue aisée par le creusement de puits peu profonds de distance en distance. Quelques-uns de ces puits se retrouvent encore dans le village et un peu au delà. J’ai pu descendre dans l’un d’eux, qui n’a pas plus de cinq à six mètres de profondeur, et qui doit être le dernier avant la reprise de la tranchée couverte. La section est carrée et d’une largeur de 0m,90. Au fond, de chaque côté, mais bouché par les éboulements, se voit le specus de l’aqueduc.