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depuis Flacheron jusqu’à Grisard et bien d’autres, ont été, sur ces points, du même avis.

Des observations intéressantes ont été faites par M. Bosi, à Crépieu. Il a remarqué que le sol de l’aqueduc n’était pas cimenté mais recouvert d’une couche d’argile de 0m, 11 d’épaisseur, et si résistante, que le propriétaire de l’endroit l’avait prise pour un dallage.

Fig. 58.

Quant aux moellons d’appareil et aux voussoirs, au lieu d’être bouchardés, ils sont dressés à la pointe et piqués de stries (fig. 58). Ces deux procédés, pour le radier et pour la taille, selon M. Sleyert, seraient caractéristiques de l’époque mérovingienne. Assurément, un radier non cimenté ne témoigne guère pour l’hypothèse d’une construction romaine.

Flacheron voyait dans ces galeries un chemin couvert, reliant entre elles, au moyen âge, les fortifications de Lyon et celles de Miribel, où se dressait un château fort protégeant la ville. Il est plus rationnel d’y voir un aqueduc, qui aurait, en effet, alimenté le quartier de la presqu’île lyonnaise. À quelle époque a-t-il été construit et a-t-il fonctionné ? Je ne puis me prononcer là-dessus pour le moment, tout en étant porté à le croire plus récent que les débuts du moyen âge. Il me suffit d’exprimer l’avis qu’il ne faut pas y voir un ouvrage romain.