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CHAPITRE IV


CONSTRUCTION

La description du tracé des divers aqueducs étudiés ici a déjà fait connaître la nature des ouvrages maçonnés qu’ils comportaient et, sommairement, les procédés de construction usités. Il importe à présent d’étudier la structure intime de ces divers genres d’ouvrages, le genre et la qualité des matériaux employés, leur provenance, leur préparation, leur mode d’emploi, leur proportion relative dans chaque variété d’ouvrages ; la raison d’être de chaque procédé, sa mise en œuvre et ses résultats. Nous aurons à voir en même temps dans quelle mesure ces méthodes de construction diffèrent de nos méthodes modernes ; dans quelle mesure aussi elles sont en conformité avec ce que nous apprennent, sur les travaux antiques du même genre, soit les textes, soit les autres spécimens, à Rome et dans les autres provinces de l’empire romain ; enfin comment ces méthodes se transforment de l’un à l’autre de nos quatre aqueducs, tout en se rattachant aux lois communes suivies dans la construction romaine.

Un aqueduc est généralement, sur la plus grande partie de son parcours, enfoncé sous terre, et ne fait saillie par une construction extérieure que lorsqu’il doit franchir des vallées ou des dépressions de terrain, au lieu de les contourner. De là deux catégories d’ouvrages : les ouvrages souterrains et les ouvrages apparents. Mais dans les premiers il faut distinguer les constructions en tranchées recouvertes et les souterrains proprement dits ou tunnels ; dans les seconds, les constructions en massifs pleins,