Page:Germain de Montauzan - Les Aqueducs antiques, 1908.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 249 —

Construction du canal voûté au-dessus des arcades et du bandeau. — Sur l’assise de briques régnant au-dessus des voûtes, on élevait les deux piédroits de la

Fig. 102. — Coupe d’une arcade à la clef de voûte.

cuvette, en laissant entre eux un espace d’un peu plus de deux pieds, soit 0m,65 à 0m,70. La construction s’en opérait exactement comme celle des piles : élévation des parements d’abord, puis garnissage de l’intérieur, en laissant, le vide pour la cuvette. Une fois que ces deux massifs, épais chacun de 0m,60 à 0m,80, selon l’épaisseur des piles, se trouvaient élevés à un peu plus d’un mètre, soit à la hauteur des naissances de la voûte, on façonnait le radier. Il était constitué par une couche de béton de 8 à 12 centimètres, mélange de mortier de chaux avec des morceaux de briques concassés de la grosseur moyenne d’un œuf de pigeon. Puis on revêtait les parois latérales et ce fond bétonné d’une couche de ciment de 3 à 4 centimètres, où les fragments de briques n’atteignaient que la grosseur d’un pois. Parois et radier se raccordaient par un solin ou congé, c’est-à-dire par un bourrelet en quart de rond, d’un rayon égal à l’épaisseur de la couche. Enfin, après avoir soigneusement dressé et aplani ce revêtement, on y appliquait un enduit de chaux et tuileau en poudre, épais de 1 millimètre, qui donnait à la surface le brillant et le poli du stuc.

Cela fait, on construisait la voûte. Elle était composée de