pour le pont-aqueduc du hameau des Granges (décrit ci-dessus p. 113 et représenté fig. 24), j’ai trouvé 1,03, chiffre moyen entre les deux que donne M. Léger, 1,01 et 1,39.
Nous voyons par le tableau que, parmi tous les aqueducs romains qui y sont mentionnés, l’aqueduc du Gier est, après celui de Ségovie, celui pour lequel on a proportionnellement dépensé le moins de matière, puisque le rapport de vide au plein atteint 1,39 (à Ségovie 1,49), tandis que partout ailleurs il est inférieur à l’unité, la moyenne étant 0,837. Et si l’on met ensuite à part l’aqueduc de Spolète, il faudra descendre jusqu’à notre époque pour retrouver ce même rapport égal ou supérieur à celui qu’on relève aux ponts de l’aqueduc de Lyon.
Prenons, en regard de celui-ci, les aqueducs de Rome Marcia et Claudia : le rapport du vide au plein n’est au premier que de 0,676, et au second de 0,500. Comparons aussi les rapports des épaisseurs de voûtes aux diamètres des ouvertures, nous trouverons :
Pour Marcia . . . . . . . . . . . . . . .
Pour Claudia . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . .
La voûte est donc beaucoup plus légère à l’aqueduc de Lyon. Et si l’on cherche à déterminer par les formules usuelles d’aujourd’hui l’épaisseur de cette voûte en fonction du diamètre de l’ouverture, on s’aperçoit même que l’architecte n’a pas dépassé de beaucoup celle que ce calcul nous ferait adopter[1].
- ↑ La formule de Perronet indique :
e=0m0347 D + 0m325 et celle de Léveillé :
Le tableau nous fournit la valeur de D,5m,85, et l’on aboutit par les deux formules à peu près au même résultat ; la première donne 0m,528 pour la valeur de e. Comme on voit, nous ne sommes pas très au-dessous de 0m,650, qui est l’épaisseur donnée à la voûte par l’architecte romain, d’après le même tableau.
L’application de ces mêmes formules au pont-aqueduc du hameau des Granges me