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tion très petite, qui venait d’être mise à découvert par les travaux du service des ponts et chaussées[1]. Cette chambre, qui se trouve, à une trentaine de mètres des citernes antiques utilisées pour les besoins de la ville actuelle[2], a 2m,80 de long sur 1m,50 de large et 1m,50 de profondeur environ (fig. 125). Outre l’orifice O d’entrée de l’aqueduc, elle en présente trois autres, l’un C, suite de l’aqueduc, qui emmène l’eau dans la direction des citernes, un autre C se dirigeant vers des thermes, un troisième C" allant probablement vers le théâtre. Ces trois orifices étaient munis de vannes V V' V" ; on voit parfaitement encore les

Fig. 125. — Chambre de distribution, à Tebourba (Tunisie).

rainures dans lesquelles elles glissaient. La conduite C était constituée par un ou plusieurs tuyaux de plomb, qui ont été enlevés, mais dont quelques fragments sont restés adhérents à la pierre. La plus intéressante des trois vannes était celle qui commandait l’entrée de C. Cette entrée n’occupe pas toute la section du canal : elle consiste en deux fenêtres superposées rectangulaires, dont les embrasures sont garnies de ciment et percées dans la paroi A A de la chambre ; elles ont pour dimensions la largeur du canal, 0m,45, avec des hauteurs très réduites, 0m,17 pour la fenêtre inférieure, 0m,11 pour la supérieure. La vanne, dans la position 1, entièrement relevée, devait laisser ouverts les deux orifices ; dans la position 2, boucher l’orifice supérieur ; dans la position 3, boucher les deux orifices et dans la position 4, la plus basse, boucher l’inférieur. De cette façon on réglait avec beaucoup de précision l’eau à envoyer aux citernes,

  1. V . notre rapport déjà cité (Nouvelles archives des Missions), t. XV, fasc. 2.
  2. Sur ces citernes, v. le rapport de M. Drappier. (Enquête Gauckler, t. IV, 1899.)