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de voûte par voûte, intersections de deux cylindres de même diamètre, dessinent une arête nette et régulière. Il en est de même pour les raccordements des ouvertures d’aérage et des voûtes. Le radier, façonné comme celui des aqueducs en béton de tuileau, n’est pas parfaitement horizontal, étant un peu déprimé en forme de cuvette[1], ce qui paraît bien indiquer qu’il y avait au milieu un orifice de vidange. Cet orifice est bouché, sans doute : on ne peut le retrouver en sondant la couche de boue, recouverte de plusieurs décimètres d’eau au milieu de la chambre.

Fig. 127. — Citerne du Grand-Séminaire. Situation par rapport au sol du jardin.

A la jonction des murs sud et ouest sont deux ouvertures ovales d’environ 12 centimètres de hauteur. Le bord inférieur de la première est au niveau de l’enduit ; la seconde est à1m,20, en contre-bas, soit à 1m,63 au-dessus du radier. Elles devaient tenir enchâssés des tuyaux de plomb, qui ont été enlevés. L’eau arrivait probablement par l’orifice supérieur, s’en allait par celui de dessous, le trou du radier emmenant à l’égout les eaux de décharge : l’ouverture à la voûte permettait de manœuvrer de l’extérieur la tige de la bonde. Des vannes commandant les tuyaux devaient être à l’extérieur.

Ce n’était évidemment pas là un château de distribution, puisque, en outre du trou de vidange, il n’y avait que deux orifices, l’un d’entrée, l’autre de sortie. Le conduit d’entrée venait d’un

  1. Cela se reconnaissait aisément à la profondeur de l’eau qui recouvrait le radier, le jour de notre visite, et qui mesurait 0m,40 dans la chambre du milieu, 0m,30 dans la seconde, et 0m,20 au maximum dans celle de la périphérie, dont le bord près du mur était à sec.