du-Fumoy et La Font-de-l’Orme, qui sont représentées abritées sous des voûtes. Ces constructions, aujourd’hui détruites, devaient remonter à l’époque romaine. La première des deux sources envoie actuellement de l’eau dans l’enclos de la pépinière départementale, plantée dans le voisinage. Les eaux de l’une et de l’autre, celles de La Font-du-Loup, un peu plus bas, et de plusieurs autres sources des environs, devaient être, comme les eaux des sources du Mont-d’Or, dirigées dans l’aqueduc qui circulait au-dessous.
On ne peut se fier entièrement ici à la carte d’Artaud : le point 7, nous l’avons vu, s’identifie bien avec le plateau décrit, et le point 6 peut correspondre à La Font-du-Fumoy. Mais, pour le reste, il y a des anomalies inexplicables. En définitive, on peut donner ceci comme à peu près certain. Sur le plateau se réunissaient : d’un côté, les eaux du tronçon d’Iseron, dont il reste cependant à découvrir la trace entre La Milonnière et les abords de ce plateau ; de l’autre, les eaux dites de La Béchère’ou du haut de Pollionnay, dont le parcours a été indiqué ci-dessus. Enfin, il existe une troisième branche qui, partant d’un niveau plus bas que le plateau, au sud-est, au-dessus de Vaugneray, traverse ce village. Nous la retrouverons tout à l’heure. Reprenons pour le moment la branche formée de la réunion des deux premières, que nous avons laissée, descendant du plateau au hameau de Montferrat.
Branche principale, de Montferrat au hameau de L’Arabie. Jonction avec la branche de Vaugneray. — Au-dessous de Montferrat, se trouve le hameau du Recrêt. L’aqueduc y passe sous la maison Chavassieux et à côté de l’écurie de la maison Brin, où sa section, d’après les indications des habitants, a pour dimensions 0m, 80 de hauteur sur 0m, 60 de largeur, avec couverture voûtée en maçonnerie de moellons de roche. Ces dimensions, fortes relativement à celles des branches afférentes, indiquent bien un canal principal. Quoique la déclivité du sol soit à cet endroit assez considérable, la pente du canal y est au contraire, paraît-il, très peu sensible. C’est là un fait à retenir.
Plus bas, un champ d’une assez grande étendue a été, il y a trente ou quarante ans, profondément miné, et le canal complètement démoli. Les cultivateurs, pour se débarrasser des pierres