Aller au contenu

Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’à ce qu’ils courent encore porter leur tourbillon et leurs drapeaux en avant. Ces drapeaux sont dans une espèce d’alignement, pour qu’aucune tête de ces petites troupes n’en couvre une autre. Imaginez des hurlemens affreux, des cris d’Allah, encourageant les Musulmans, effrayant les Chrétiens, et des têtes coupées ajoutées à cela, qui font, à ce qui me semble, un terrible effet. Où diable mon père et trois oncles qui ont fait la guerre aux Turcs ont-ils pris qu’ils marchoient comme volent les oies, en tête de porc, ou dans la forme du cuneus des anciens, comme cela :

*
*   *
*         *
* * * * * * * *

Je n’ai rien vu qui me fasse croire que cela ait jamais existe. Tout ce que je vois n’est-il pas assez singulier ? N’est-ce pas l’extraordinaire que je vous ai annoncé ? J’ai parlé dans ma première lettre à un courtisan russe, et un ministre françois ; à mon ami, dans la seconde ; à un homme de lettres, dans la troisième. Je vais parler dans la sixième à une espèce de militaire, car je crois que vous portez encore quelquefois l’uniforme.