galerie : — Comment fait-on des vers ? Écrivez-moi cela, Monsieur le comte de Ségur. — Il en écrivit les règles, avec des exemples charmans ; et la voilà qui travaille. Elle en fit six avec tant de fautes que cela nous fit beaucoup rire, tous les trois. Elle me dit : Pour vous apprendre à vous moquer de moi, faites-en tout de suite : je n’en essaierai plus ; m’en voilà dégoûtée pour la vie. C’est bien fait, dit Fitzherbert ; vous auriez dû vous en tenir aux deux que vous avez fait sur le tombeau d’une de vos chiennes :
Ci gît la duchesse Anderson
Qui mordit monsieur Rogerson.[1]
On me donna des bouts-rimés, avec ordre de les expédier bien vite ; et voici comme je les remplis en m’adressant à l’Impératrice.
A la règle des vers, aux lois de l’harmonie
Abaissez, soumettez la force du génie.
En vain il fait trembler l’ennemi de l’état,
En vain à votre empire il donne tant d’éclat.
Recherchez en rimant une paisible gloire,
C’est un chemin de plus au temple de mémoire.
- ↑ Rogerson, médecin de l’Impératrice, et homme de mérite, que nous aimions tous.