était en ambition ; je désirais de foutre toute la terre, et
après j’aurais été chercher un nouveau monde dans
l’espérance d’y trouver de nouveaux cons. Depuis six
mois, je jouissais de la gloire incontestable d’avoir toujours
remporté le prix dans nos combats amoureux,
mais du plus brave que j’étais, je devins bientôt le plus
lâche. Je ne foutais plus que comme les autres se
branlent, faute de pouvoir faire mieux. L’habitude du
plaisir en avait émoussé la pointe, et j’étais avec nos
six Sœurs comme un mari l’est avec sa femme. Le mal
de mon esprit influa bientôt sur mon corps, et ma langueur
fut suivie d’une impuissance totale pour ce qui
avait fait autrefois mon plus cher amusement. On s’en
aperçut, on m’en fit des reproches, mais tout ce qu’on
put me dire ne fit que glisser sur mon cœur. J’allais
rarement à la piscine et il ne fallut pas moins que
toute la tendresse du Prieur pour m’y faire aller. Il
engagea nos Sœurs à travailler à ma guérison et elles
n’épargnèrent rien pour y réussir ; non seulement elles
employèrent tous leurs charmes naturels, mais elles y
joignirent encore ce que l’art le plus consommé peut
suggérer à une vieille coquette fouteuse pour rappeler
un jeune cœur entraîné par la vivacité de ses passions.
Tantôt, se rangeant en cercle autour de moi, elles offraient à ma vue les tableaux les plus lascifs : l’une, mollement appuyée sur un lit, laissait voir négligemment la moitié de sa gorge ; une petite jambe faite au tour, et des cuisses plus blanches que l’albâtre, me promettaient le plus beau con du monde. L’autre, les genoux élevés et dans l’attitude d’une femme qui se présente au combat, étendait les bras, soupirait, et marquait par sa langueur et son agitation l’ardeur qui la consumait. D’autres, dans des postures toutes diffé-